Hommage à Gustave Courbet et alerte sur la disparition des frênes !
Le peintre Gustave Courbet, originaire de Franche-Comté, était très attaché à tout ce qui l’entourait que ce soit la nature « Le Chêne » ou encore les habitants de la vallée de la Loue « Un enterrement à Ornans ».
Il aimait montrer une vision différente et faisait découvrir ses passions à travers la peinture. Il déambulait dans la campagne environnante pour trouver les meilleurs endroits à reproduire.
C’est de là d’où vient ma démarche en hommage à Courbet.
Je me suis installée à l’ombre des Frênes « Fraxinus excelsior », toile, pinceaux, couleurs, palettes et je me suis attelée à la tâche. Le choix des lumières, le choix de mettre en avant tel rameau de feuilles, le choix de créer ma propre interprétation de l’arbre et de présenter une figuration différente. J’ai peint cette espèce en particulier car le frêne, arbre feuillu très présent en France, est aujourd’hui menacé de disparaître de nos forêts.
Victime d’une maladie récemment apparue en Europe : la chalarose. C’est champignon très virulent qui pénètre dans l’arbre par les feuilles et le collet. Il atteint aussi bien les jeunes sujets que les arbres adultes. Très présent dans les forêts de l’Est et du Nord de la France, le Frêne est exploité pour son bois dur mais relativement flexible, de couleur très claire, presque blanc. On l’utilise notamment pour les manches d’outils et plus généralement pour l’ébénisterie et la menuiserie. C’est aussi un très bon bois de chauffage. Le déclin rapide des frênes dans nos forêts est donc non seulement une perte pour la biodiversité, mais aussi une perte économique importante.
À ce jour, il n’existe aucun traitement contre ce champignon, ni aucune mesure préventive. Il faut donc s’attendre à voir le frêne disparaître de nos forêts, de nos parcs et nos jardins, comme ce fut le cas pour l’orme entre les années 70 et 90, victime d’une autre maladie, la graphiose.
Seul espoir : il semblerait que certains frênes (environ 2 à 5% de la population) soient résistants à la chalarose. Cette résistance éviterait ainsi l’extinction totale de l’espèce. En outre, elle pourrait permettre de créer de nouvelles variétés de frêne résistantes à la maladie. Devant cette disparition inquiétante, j’ai choisi de laisser des parties esquissées pour représenter son futur fragile.
Tout comme ma peinture animalière, je m’attache à la biodiversité : 10% du montant de la vente part dans la recherche scientifique INRA « Institut National de Recherche Agronomique ».